L'Exotarien
Coucou les cuisinetteuses et cuisinetteurs, comment allez-vous aujourd’hui ? Bien je l’espère.
Nous sommes heureux d’accueillir aujourd’hui Frédéric. C’est un bloggeur culinaire, amoureux de la cuisine camerounaise, des cuisines d’Afrique et de la cuisine française.
LCL : Coucou Frédéric, comment vas-tu ?
F. N. : Je me porte bien comme un cocotier en saison de pluie. Et toi-même ?
1- LCL : Je vais également bien. Pourrais-tu te présenter en quelques mots en décrivant ce que tu fais comme métier aujourd’hui ?
F. N. : Je suis un jeune camerounais, passionné d’arts culinaires, la belle vaisselle, les bons mets, les belles matières et l’hospitalité. Mon ambition est d’aider les gens à manger en pleine conscience. Les aliments ont un pouvoir. Utilisons-le. Notre génération (et même celle de nos parents) souffre de tellement de maux (hypertension, surpoids…) et ces souffrances pourraient être évitées si nous mangeons différemment.
2- LCL : Mon auditoire est assez varié en termes de nationalité. Pourrais-tu nous dire de quel pays tu es originaire ?
F. N. Je viens du Cameroun, précisément Douala. Le pays du Ndolè, du poivre de Penja, du safou, des ananas juteux…
3- LCL : Comment t’es-tu retrouvé dans le domaine de la cuisine ? Quelles activités as-tu exercées ou exerces-tu et sous quel nom ?
F. N. : Je suis tombé dans la marmite un peu par hasard. J’avais 3 ans. Jour d’école, un midi, mon père m’envoya dans la cuisine, pour me punir. Je ne suis jamais ressorti. Pendant de longues années, j’ai géré (des courses au repas) la cuisine à la maison. Ceci m’a familiarisé avec les produits. Je fais donc principalement de la cuisine ménagère.
4- LCL : Est-ce que tu es allé dans une école de cuisine ?
F. N. : J’ai fait l’école de la vie. J’ai appris dans la cuisine de ma mère, puis celle de ma grand-mère. J'ai continué mon apprentissage auprès des amies de ma mère puis à travers les écrans et les réseaux sociaux. J'en ‘ai pas eu de formation classique.
5- LCL : Pour les prochaines questions, nous allons parler de tes préférences culinaires. Quels sont tes trois plats africains préférés ?
F. N. : J’ai une préférence nette pour la cuisine végétarienne. J’aime beaucoup les lentilles au lait de coco, le kôki (graine de cornille), le nkui….
6- LCL : Quels sont les produits que tu aimes bien cuisiner ? Et les outils que tu utilises le plus ?
F. N. : Je suis un adepte des épices. Poivre, curry, cumin, je les incorpore à chaque fois dans ma cuisine. Imaginez un cake au lait concentré parfumé à la noix de muscade. Ça change du classique tout en gardant la même recette.
7- LCL : Huuum, j'adore également incorporer les épices dans les desserts. Comment définirais et décrirais-tu ta cuisine en trois mots ?
F. N. : Ma cuisine fait "voyager sans décoller". La recette est africaine comme une bonne partie de mes ingrédients, mais je complète par des ingrédients locaux. N’ayant pas de marché africain à proximité, j’utilise quelques fois des produits d’ailleurs. Ma cuisine est internationale, elle s’est ouverte au monde. En deux mots, ce serait Flaveurs et Santé.
8- LCL : Quelle est l’astuce culinaire que tu souhaiterais partager avec nous ?
F. N. : Pour ma recette de lentilles au lait de coco, je trempe mes lentilles 24h avant. Elles cuisent plus rapidement et ont plus de goût.
9- LCL : Merci pour cette astuce. Quel est ton credo ? Une phrase fétiche qui te guide au quotidien ?
F. N. : J'en ai quelques-unes.
a) Que ton aliment soit ton premier médicament;
b) Prévenir vaut mieux que guérir;
c) Vaut mieux s’excuser plutôt que demander la permission.
10- LCL : Pourrais-tu nous parler de ton blog ?
F. N. : Aujourd’hui, je tiens le blog www.exotarien.com où je partage mes recettes, mes envies, mes humeurs & mes recettes ainsi que mes escapades culinaires. Je tiens également une page Instagram (@sigmafreude) où je partage mon actualité.
11- LCL : Quels sont les 3 principaux conseils que tu peux donner à une personne qui souhaiterait se devenir bloggeur ?
F. N. :
Première chose, il faut être soit même. Être authentique.
Ensuite, On ne peut pas plaire à tout le monde
Pour finir, je dirai qu'il ne jamais cesser d’apprendre si l’on veut évoluer.
12- LCL : Avec le recul que tu as actuellement sur la cuisine africaine par ton expérience professionnelle, comment penses-tu que nous puissions davantage la mettre en valeur ? Quels sont les chantiers sur lesquels nous devons travailler ?
F. N. : La cuisine africaine a mauvaise presse. D’aucuns la jugent sans même la connaitre. Pour valoriser la cuisine africaine, c’est plutôt simple selon moi. Commençons par manger ce que l’on cultive en Afrique. Nous avons tellement de tubercules, de plantes aromatiques, d’épices, qui sont adaptés à notre carnation. Mangeons-les. Soyons fiers de cette cuisine, elle est notre essence. Apprenons aussi à valoriser tous les corps de métier qui constituent cette cuisine. Un cuisinier est un guérisseur, un chimiste, un médecin. Traitons-le avec tout le respect qu’il mérite.
13- LCL : Quels sont tes projets pour les prochaines années ?
F. N. : Parcourir l’Afrique, aller dans ses profondeurs. Je veux plus la connaitre. Connais-toi toi-même et tu connaitrais l’univers et les dieux. Ouvrir un établissement serait le sacrement.
14- LCL : Quels beaux projets. Je souhaite vivement que tu les réalise tous. Tu es présente sur d’autres réseaux sociaux qu’Instagram ?
F. N. : Je tiens aussi une page Facebook, où je publie plus de vidéo.
15- LCL : Comment peut-on faire pour goûter à ta cuisine ?
F. N. : Je suis mobile sur toute la France et même l’Europe si besoin. N’hésitez pas me contacter si besoin. C’est avec joie que je viendrai cuisiner chez vous.
16- LCL : Aurais-tu un dernier mot à ajouter pour cette fin d’interview ?
F. N. : Le plus important n’est pas de manger ou de ne pas manger, mais de choisir en conscience.
LCL : Je te remercie Frédéric pour ton temps et ta disponibilité. Je te souhaite tout le meilleur pour la suite de tes projets.
F. N. : C’est moi qui te remercie.
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